Tout le comportement de Joseph le définit comme un homme détruit, capable de violences et provocations aussi stupides qu'injustifiées ainsi que de réactions racistes. Il frappe son chien au point de devoir l'achever en l'empoisonnant, agresse verbalement le guichetier du bureau de poste par l'assimilation faite entre son origine pakistanaise et les poseurs de bombes...Son humanité vraie, Joseph la manifeste lors de ses visites à un vieil ami grabataire ou au petit cimetière sur les hauteurs, devant la tombe de "Pauline" à qui il confie, comme si elle, et elle seule, pouvait l'entendre, que tout est en train de mourir autour de lui. Acte d'impuissance ultime autant que sursaut d'espérance en l'humain et peut-être de foi chrétienne, il court dans la rue en pleurant comme un enfant et fonce se réfugier, se cacher, disparaître au fin fond du rayon vêtements de la "boutique chrétienne" tenue par Anita, quadragénaire souriante et avenante...