A Abidjan, majoritairement musulmanes, toutes analphabètes, les gos vendent leur corps dans l’espoir d’avoir un peu d’autonomie. Très jeunes, elles fuient les violences familiales pour rejoindre un ghetto. Bijou, Blancho, Chata, Mahi... sont à la rue dans des recoins «appropriés». Le temps, façonné par l’attente et la vacuité, laisse émerger l’intimité sans un mot ou presque. Soudain l’apesanteur est bousculée par l’arrivée d’un projet social. Les filles, qui se connaissent par le ghetto où elles se vendent, acceptent de changer leur destin en entrant à la Casa. Les tensions sont telles qu’elles finissent par embaucher deux petites bonnes qu’elles rémunèrent 0,50€ par jour. Alors que les gos commencent à sortir la tête du darkness, elles passent le relais de la servitude à des fillettes privées d’école; comme elles au même âge. Sans doute suivront elles le même chemin. Le cercle se referme.
Qui en sortira vraiment ?
Production
Taggama Production